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Quand je vous dis le mot « pépite » en parlant de rap, vous pensez sûrement à Bekar, Lycos, 2TH, Smeels, Chinwvr ou encore Joysad, mais connaissez-vous Hunter ?

Jeune artiste belge, Hunter participe durant son adolescence aux désormais célèbres concours de freestyle du compte Instagram « 1minute2rap ». Un label déniche alors son talent et cherche à le faire grandir. Il poste alors de plus en plus de sons, qui le font gagner en renommée : on peut citer les morceaux Summer Night, Jamais Riche, Peur de la mort, mais surtout Dessine, qui est élu fin 2020 comme le son préféré de la communauté du YouTuber rap Le Règlement, devant Soleil S’allume de Bekar par exemple. Seulement, Hunter ne pouvait se contenter de poster uniquement des singles, et saute le pas en 2021, en publiant son premier EP : Club 111, nom qu’il donne à sa communauté sur Instagram (le club).

Cet EP (Extended Play) est long de 8 titres, pour une durée totale de 23 minutes. 6 inédits figurent dans la tracklist, aux côtés de Dessine et Jamais Riche. Hunter mélange parfaitement musicalité et rap, avec pour résultat final ce que certains qualifient de « pop urbaine » ou encore de « musique urbaine », même si dans le cas d’Hunter, il est vraiment plus logique de parler de rap, étant donné sa qualité de découpage. Ce qui est aussi agréable avec cet artiste, c’est qu’il est parfait pour commencer à écouter du rap : c’est une bonne passerelle entre la pop et le rap, car même dans certains sons plus kickés, il ajoute sa touche mélodieuse, avec une topline toujours intéressante, jamais bâclée ni trop présente. En fait, on a même l’impression qu’il ne réalise pas de topline, cependant cette technique est tellement présente aujourd’hui et la mélo de ses sons tellement bien calée qu’il en fait forcément une. La diversité musicale d’Hunter se résume bien avec Lady, morceau presque disco, qui entre en contradiction avec Etoile grise qui est très planant, idéal pour passer une bonne soirée à geeker ou même ne rien faire du tout. Dans Dessine, alors que le Belge découpe les refrains, il subsiste une partie de mélodie dans le refrain.

La cover de son 1er projet : Club 111

Cependant, l’un des défauts de Hunter est qu’il n’a pas de son qui lui fait vraiment péter les scores : certes il commence à prendre en crédibilité, à avoir de bons scores et fait du bon son, mais il reste encore très largement inconnu du grand public. Malgré le fait que l’on pourrait voir ça comme une qualité car il ne fait pas de commercial (ou de rap de iencli, comme disent certains…), c’est très dommage de ne pas le voir agrandir sa « fan-base ». Tous les grands artistes ont percés grâce à un morceau ou album, mais Hunter n’a aujourd’hui pas suffisamment de gros banger, ni de projet majeur : un simple EP ne témoigne pas à 100% de la qualité d’un artiste. Il a publié beaucoup de morceaux, mais en single et EP, ce qui fait dire que, par conséquent, sa carrière reste maigre. Mais, encore une fois, cet aspect n’est pas une mauvaise chose, qui peut vous faire dire que finalement vous n’allez pas écouter ses sons : avec près de 196 000 auditeurs par mois sur Spotify, Hunter est plus écouté que Bekar et Chinwvr chaque mois sur la plateforme musicale suédoise. Des chiffres impressionnants pour le peu de quantité de production disponible.

Pour conclure, Hunter est donc un artiste sur lequel il faudra miser dans les prochaines années, avec déjà des grosses statistiques alors qu’il vient seulement de sortir son premier projet : un EP intitulé Club 111. De mon côté, je l’ai découvert avec Dessine qui avait été mis en avant par Spotify dans la playlist « La Face B » mise à jour régulièrement. J’avais alors été écouté d’autres de ses morceaux, et découvert un jeune artiste ultra prometteur. Son style correspond à ce que j’écoute habituellement : un mélange de kickage et de mélodie, qui rend le son très agréable, non monotone et permet, je trouve, une meilleure compréhension des paroles et du mood dans lequel l’artiste veut nous placer. Même pour les amateurs de drill, Hunter peut vous plaire, même s’il correspondra plutôt à des personnes qui n’écoutent pas beaucoup de rap.

Axel, créateur et rédacteur en chef d’Inflow