Ajar affirme son style avec "Temps" et "Avec toi"
Le 16 avril 2021, Ajar a régalé sa communauté en sortant deux nouveaux sons : Avec toi et Temps. Ce jeune rappeur indépendant fait partie de cette nouvelle génération qui émerge grâce
aux réseaux sociaux. Révélé grâce aux sons Wa Wa Wa, MOOD !, TOMB ÉCIBA ou plus
généralement grâce à ceux de son EP Fête Foraine, il est extrêmement actif sur Instagram et n’a pas
hésité pendant les différents confinements à sortir de nombreux bouts de texte, posés sur de petites
instrumentales dont il a le secret. On peut citer AL’ qui raconte l’histoire d’un homme âgé, touché
par la maladie d’Alzheimer, qui demanderait son nom à une femme de peur de l’oublier, ou bien
Mon cœur qui parle de sa malformation dans le cœur qui lui fait (comme il l’explique dans Bon
Voyage #2) tout ressentir fois 1000.
Cet ancien étudiant en droit est complètement lancé en free-lance. Il compose lui-même ses instrus,
écrit ses textes et s’occupe de la direction artistique de ses clips lorsqu’il en tourne. Il se démarque
également des autres de par la manière dont il balance son texte. Sur toutes ses chansons, il y a cet
écho si particulier qui le suit (au moins sur ses refrains) et qui donne une profondeur supplémentaire
à son discours. Le fait qu’il chante certaines paroles et ne les dicte pas simplement le rendent
remarquable et reconnaissable parmi le reste.
Comme énoncé précédemment, Ajar a rendu disponible sur toutes les plateformes deux sons, tout
d’abord fait pour la communauté d’Instagram.
Avec toi :
Dans ce titre, le jeune artiste nous conte l’histoire d’un homme dont le seul but semble de « danser
un slow avec toi » (« toi » représentant sûrement ici son crush). Il décrit tous les obstacles qui
peuvent se mettre en travers de son chemin pendant cette soirée comme le fait d’être très alcoolisé,
souligné par l’expression « la tête au fond des WC ». Pendant son refrain simple mais efficace, il
répète plusieurs fois l’objet de son désir, à savoir « toi ». Il montre ici l’obsession (non malsaine) de
la personne envers l’autre, avec qui il semble avoir « une sale histoire ».
Temps :
Le même jour, Ajar a publié un second son nommé Temps. Comme dans 2050 où il évoque
d’une planète détruite à cause de problèmes environnementaux, il expose cette fois-ci un autre
problème auquel l’humain fait face tous les jours : le temps. Il y décrit une vie où la personne ne
pourrait pas faire ce qu’elle veut vraiment car elle « cours après des euros ». Il précise dans la
deuxième partie (si je ne fais pas de contresens) que ce n’est pas que la personne n’a pas le temps
pour faire telle ou telle chose, mais simplement qu’elle ne le prend pas. Nos quotidiens qui
s’accélèrent paraissent alors être un barrage à affronter pour Ajar, à l’instar de 2TH dont je vous ai
parlé la semaine dernière.
En somme, Ajar est un artiste très talentueux et exhaustif. Il nous le prouve une fois de plus en
sortant le même jour deux sons aux sujets, aux instrus et aux mixs très différents. Il a ce pouvoir de
créer des projets de soirée dans lesquels il parle sans difficultés de problèmes existentiels. J’espère
le voir devenir très vite un acteur de la scène nationale musicale française qui donnerait un coup de
fraîcheur à cette industrie qu’est la musique.